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Les Principes de la Communication Positive©

La Communication Positive© est une méthode relationnelle, initialement pour le management sensible, qui a fait l'objet d'une première formalisation en 1997 (voir article Il était une fois... la Communication Positive©) après de multiples formations auprès de publics variés de l'industrie, du commerce, de l'enseignement, des services de l'administration et du secteur santé.

Le terme "Positif" se réfère aux 6 volets fondamentaux qui composent cette méthode de dialogue utile dans toute relation délicate et dans tous les cas où l'autre s'oppose, ne veut pas ou dit qu'il ne sait pas :

  1. L'état d'esprit général ouvert et optimiste : il inspire l'authentique praticien de la communication, dans la mesure où il faut et il suffit de décider instantanément d'être positif pour le montrer ensuite immédiatement dans son comportement. Revenons au précepte de Carl Rogers qui invitait ceux qui s'engageaient dans la relation d'aide, centrée sur l'autre, à avoir une "perception positive de la relation". Cette décision suppose de renoncer à toutes les excellentes raisons que nous avons de faire notre mauvaise tête, d'être d'humeur massacrante ou en colère contre autrui. Prendre les choses du bon côté, aller de l'avant et rester optimiste en se projetant vers l'avenir pour avoir prise sur lui, sont les déterminants de cette décision capitale pour la relation qui s'instaure. Pour se faire, il faut respirer profondément, penser, percevoir, ressentir et agir "positif" et graver son cerveau de même.

  2. Le comportement manifeste : il se traduit par un corps et des gestes ouverts, envoyant ainsi un message général d'accueil de l'autre et de satisfaction concernant la rencontre qui s'annonce, surtout si celle-ci est devancée par des antécédents difficiles et un contexte complexe. Là encore, il s'agit d'une décision réfléchie qui prépare notre affectivité à être conciliante. Ainsi il s'agit de respirer profondément en activant l'état d'esprit positif afin de commander au corps cette ouverture : pieds à plat sur le sol et jambes disjointes pour se stabiliser, buste tonique, épaules relâchées, mains et bras décroisés, visage ouvert et regard attentif, intonation dynamique, articulation posée et rythme ralenti.

  3. Le vocabulaire choisi : le communicant utilise des formulations affirmatives, une syntaxe positive, et un effort constant est effectué pour éviter les négatifs absolus qui nous mettent en opposition avec autrui de façon incontrôlée. Ces négatifs sont autant de tics expressifs incompatibles avec la réflexion nécessitée par le dialogue (non, oui...mais, mais si!, essayer, petite question, problème ou schtroumpf, ne...pas, faute, coupable, etc). De même certains mots doivent être évités car ils font partis du vocabulaire négatif ou tabou de l'autre (cher, réclamation, critique, etc.) et, s'ils sont formulés, peuvent déclencher une opposition instinctive de l'interlocuteur voire une rupture de la communication manifestée par de la colère, ou un refus d'écouter la suite...

  4. La transformation des négatifs d'autrui : ils se manifestent par des objections, des questions pièges et des critiques que le communicant s'efforcera de transformer en valeurs de convergence et de progression du dialogue. Dans chacune de ces situations d'opposition, il devra prendre une profonde inspiration pour se détacher de la contrariété, et ainsi prendre la distance suffisante pour repérer le mot-clé dans le propos d'autrui. Ce faisant, il est obligé d'observer un silence d'environ deux secondes lui permettant de préparer une réponse relationnelle qui implique son interlocuteur. En utilisant une formule d'amortissement valorisante, la réponse fournie lui permettra de garder le cap du dialogue et d'impliquer autrui dans une nécessaire poursuite de la relation engagée jusqu'à obtenir un accord, en dépit de la réitération des objections qui vont, les unes après les autres, être mastiquées et digérées par cette patiente transformation des négatifs en autant de positifs.

  5. L'exposé des faits : en apportant des preuves, des exemples concrets et des chiffres vérifiés, le communicant s'efforcera donc de toujours resituer son interlocuteur (et lui-même aussi, bien entendu !) trop heureux de souvent s'échapper dans de grandes idées générales, de s'égarer dans les méandres de "conserves culturelles" ou de pensées inopérantes, de renvoyer la responsabilité de ses actions échouées à d'autres, à ratiociner dans un passé mort depuis longtemps, ou quelquefois même à se réfugier dans des émotions et des "rackets" hors de propos.

  6. La démarche : elle est anticipatrice, rigoureuse et stratégique. Elle est élaborée par le communicant à partir d'une préparation minutieuse du dossier à traiter, des points forts et arguments majeurs qui en découlent, des objections qui peuvent être fournies par un interlocuteur prompt à critiquer et des scénarios éventuels qui peuvent se dérouler pendant la modalité de rencontre, entretien ou réunion. Une étape préalable montre toute la finesse de la préparation quand celle-ci se matérialise par la visualisation de la rencontre et de son déroulement dans une scène mise en image de façon éveillée et consciente.